ISBN
978-2-916749-44-0
event Paru le 14 novembre 2016
menu_book 208 pages - 24 cm x 24 cm
local_offer 19,00 €

Édition originale : Fantagraphics Books, Seattle, 2012
+ de 200 illustrations
CD 16 titres rares ou inédits

Collection
Instrumental

Pat Thomas

Listen whitey !

Sons et images du Black Power (1965-1975)

Préface : Stanley Nelson
Traduction de l'anglais (États-Unis) : France Nancy
Photographie de la couverture : Stephen Shames, Huey P. Newton Holding Dylan Record Highway 61

50 ans après la création du Black Panther Party (15 octobre 1966), le premier livre retraçant l'expression du Black Power à travers la musique et les arts graphiques.


Listen whitey ! raconte l’influence du Black Power dans le domaine des musiques folk, rock, soul et jazz entre 1965 et 1975, quand les musiciens étaient considérés comme des révolutionnaires et les révolutionnaires comme des icônes de la culture populaire.

Cependant, cet ouvrage ne parle pas uniquement de John Lennon traînant avec Bobby Seale et de Mick Jagger enregistrant une chanson à propos d’Angela Davis ; il s’agit d’un catalogue exhaustif des enregistrements en lien avec le Black Power mis au jour par l’auteur à l’issue de cinq années de recherches intensives – une collection d’albums et de 45-tours, de cassettes et de bandes ainsi qu’une poignée de films ignorés pendant des décennies.

La musique y est le média principal mais on trouve également des discours, des entretiens, de la poésie, du spoken word et même des sermons religieux militants.

Le texte est illustré par plus de 200 documents : pochettes de disques, vinyles, affiches, tracts, coupures de presse, photos, etc. qui nous replongent dans cette bouillonnante décennie qui vit les revendications des Noirs reprises par des artistes reconnus et populaires.

Cet ouvrage a été réalisé avec l'aide de la Région Occitanie.

Le Badge collector Listen Wihtey

Le CD 16 titres

Le disque est la bande-son du livre.

Il comporte 16 titres (environ 75 minutes), dont 7 jamais édités en CD, comme la chanson de Bob Dylan, « George Jackson » (version accoustique), plusieurs autres n’étant plus disponibles, le tout évitant les titres déjà présents sur d’autres anthologies.

Il présente différents styles musicaux : folk (Bob Dylan, Roy Harper), jazz (Marlena Shaw, Gene McDaniels, Shahid Quintet), jazz punk (Kain) proto-rap (The Watts Prophets, The Last Poets), soul (Elaine Brown, Gil Scott-Heron), rythm’n’blues (The Lumpen) ainsi que des titres d’Amiri Baraka, de John Lennon & Yoko Ono « Angela », un discours de Stokely Carmichael et un entretien radiophonique de 1971 avec Eldridge Cleaver, l’un des porte-parole des Black Panthers, à propos de Timothy Leary, tous deux réfugiés à Alger.


Liste des titres du CD

  • Shahid Quintet « Invitation to Black Power » (c.1968-69)

Un 45-tours promotionnel à destination de la presse. Spoken words sur fond de saxophone.

  • Stokely Carmichael « Free Huey » (1970)

Discours très offensif prononcé le 17 février 1968, à l’occasion du meeting « Free Huey ». Newton était alors en prison. « Si vous ne croyez pas l’homme blanc capable d’avoir exterminer les Indiens d’Amérique, regardez ce qu’il est en train de faire au Viêt-Nam. »

  • Eddie Harris avec Gene McDaniels « Silent majority » (1971)

Version enregistrée au festival de Newport d’un titre figurant sur l’album de McDaniels, Outlaw. Selon la légende, la chanson valut à la maison de disques Atlantic un coup de fil de la Maison Blanche, alors occupée par Richard Nixon.

  • Elaine Brown « Until we’re free » (1973)

Seule femme à avoir dirigée le Black Panther Party. Version jazzy d’un titre d’inspiration gospel.

  • Bob Dylan « George Jackson » (1971) Inédit en CD

Version acoustique de la chanson, publiée en face-B du 45-tours du même titre. George Jackson était l’un des Soledad Brothers, ces militants emprisonnés à la prison de Soledad en Californie. À la suite d’une prise d’otage, il est abattu par la police en août 1970.

  • The Watts Prophets « Dem niggers ain’t playing » (1971)

Nés à la suite des émeutes de 1965, les Watts Prophets ont toujours cherché à traverser les frontières et à toucher un public varié. Ils furent les premiers à utiliser le mot « rap » dans leurs chansons.

  • Marlena Shaw « Woman in the ghetto » (1974)

Hymne féministe enregistré au festival de Montreux. Une superbe performance vocale de plus de 10 minutes.

  • Dick Gregory « Black power » (1970)

Spectacle de l’humoriste et comédien noir mélangeant comédie et commentaires sociaux sur les relations interraciales.

  • Kain « I ain’t black » (1970)

Gylan Kain fut l’un des fondateurs des Last Poets. Ce titre est tiré de l’album solo de Kain, le plus réussi parmi les albums des membres des Last Poets. Il décrit le morceau comme du « punk jazz dissonant ». Nile Rodgers (future Chic), jeune militant Black Panther, participe au disque.

  • Roy Harper « I hate the white man » (1970)

Protest-song du chanteur folk anglais contre l’impérialisme européen et américain. Version en concert enregistrée le 30 août 1969 à Londres.

  • Gil Scott-Heron « Winter in America » (1978) Inédit en CD.

Version solo au piano de la chanson enregistrée en 1974.

  • Elridge Cleaver « Tim Leary » (1971) Inédit

Déclaration enregistrée pour la radio en janvier 1971 à Alger, alors refuge des certains militants des Panthers et de Timothy Leary, grand prêtre du LSD.

  • John Lennon & Yoko Ono « Angela » (1972)

Chanson en duo en hommage à Angela Davis composée après les émeutes de la prison d’Attica. À comparer avec la vision d’Angela Davis par les Rolling Stones (« Sweet black angel »).

  • The Lumpen « Free Bobby now » (1970)

Groupe soutenu par le Black Panthers Party. Ce 45-tours est sorti sur le label du parti et visait à éduquer et à motiver les militants. Ce titre est un rhythm’n’blues endiablé.

  • The Original Last Poets « Die nigga !!! » (1971)

Mené par deux des Last Poets originels, ils ont enregistré leur premier album, Right on ! présenté comme la bande originale d’un film. Ce titre est une violente satire sur fond de faits historiques.

  • Amiri Baraka « Who will survive America » (1972)

Accompagné de musiciens de free jazz, de R’n’B et de musique africaine (dont James Mtume, percussionniste de Miles Davis pendant les années 1970) Baraka chante et rappe sur ce qu’il décrit comme de la « musique visionnaire africaine ».


Revue de presse